Hausse des primes : les Valaisans subissent les décisions du canton

On aime présenter la hausse des coûts de la santé comme un problème purement suisse. La vérité est tout autre : chaque canton fait des choix, et ce sont les citoyens qui en assument la facture. Sans discipline et rigueur politique, la facture grimpe. Et, au final, c’est toujours le contribuable ou l’assuré qui sort son porte-monnaie pour payer les décisions prises en haut lieu. 

 

Cette année, le Valais est le deuxième canton le plus durement touché par l’augmentation des primes maladie avec 5.9%, alors que la moyenne suisse est de 4.4%. Dans un contexte où les revenus restent inférieurs à la moyenne nationale, cette flambée des coûts, assez inédite pour le Valais, prend la forme d’un véritable sujet cantonal. 

Bien qui les coûts de la santé au niveau suisse sont toujours en constante augmentation, et qu’une partie du problème se trouve à Berne, nous ne pouvons pas évacuer la part cantonale. 

Aujourd’hui, nous payons les orientations politiques menées ces dernières années : une planification hospitalière qui favorise systématiquement l’État au détriment du privé, l’augmentation généralisée des salaires dans le secteur de la santé, une approche trop marquée par des logiques syndicales. Ces choix alourdissent la charge globale et se répercutent directement sur les assurés. Au final, c’est la classe moyenne qui passe à la caisse. 

La politique de santé du canton montre ici ses limites. Augmenter les coûts revient à accroître le besoin en subventions, ce qui fait que les citoyens sont doublement perdants : d’un côté par leurs primes, de l’autre par leurs impôts. Il y a donc urgence à inverser cette tendance à l’État providence, un modèle qui ne fonctionne absolument pas sur le long terme. Il n’y a qu’à regarder en France pour mesurer l’impasse. 

Et ce n’est pas une caisse unique, même cantonale, qui réglera le problème. Nous n’avons pas une crise d’encaissement, mais une crise de coûts. Or, au lieu d’avoir le courage de s’attaquer à la racine du problème, à savoir les dépenses cantonales, c'est la facilité qui a été choisie : arroser encore davantage un système déjà en souffrance. Cette fuite en avant n’apporte aucune solution durable, elle ne fait qu’aggraver la situation. 

Il est temps, pour le chef du Département, de remettre les pieds sur terre : stabiliser enfin un service de la santé fragilisé par les changements incessants de ses directions et rompre avec la logique de « vouloir plaire à la population et à la profession ». Le courage politique consiste à s’attaquer aux dépenses, pas à inventer sans cesse de nouvelles charges. 

Quant au Grand Conseil, il doit cesser de se défausser et prendre en main la question des coûts cantonaux. Car la politique de la santé n’est pas seulement fédérale : elle est d’abord une responsabilité cantonale, et il est urgent d’en assumer les conséquences. 

Contact : 

Vincent Pravato, Président PLR FDP Valais Wallis, 079 393 04 88 

Thomas Birbaum, Vice-Président PLR FDP Valais Wallis, 079 268 92 74