Il était une fois un brillant politicien à qui tout paraissait facile. Dès son plus jeune âge, il arpentait déjà les assemblées suisses des délégués du PLR.
On voyait en lui l’étoile montante du parti. La route était toute tracée. A l’occasion d’une candidature pour une deuxième législature, il était élu dès le 1er tour. Une élection sans problème alors que tous les autres candidats devaient revenir pour un deuxième tour.
Elu, il devint bien sûr le chef de file du gouvernement sans coup férir. Il avait, bien entendu, été quelquefois un peu chahuté dans son département de la sécurité. Mais cela n’était que péripétie. Et lorsque le Conseiller Fédéral Didier Burkhalter annonçait sa démission du Conseil Fédéral, il sera présenté par sa section et fit une campagne reconnue brillante au niveau suisse. Un politicien prometteur que n’avait pas connu le PLR Genevois depuis belle lurette. Puis sans avertir, la tuile. Un voyage familial à Dubaï payé par un ami et tout bascule. Dès lors commence la saga Maudet. Pas un jour, sans qu’on ne parle de l’affaire Maudet et de son mensonge. La Presse, la radio, la TV trouvent tous les jours des reproches à lui faire et finissent par réclamer sa démission.
De son mensonge il s’est excusé, mais rien n’y fait. Très tôt des gens « bien – pensants, plus vite à gauche mais les autres suivront » demandent sa démission. L’acharnement s’intensifie, les rumeurs s’ajoutent les unes aux autres. Jamais, oh grand jamais, un homme politique n’a été décrié, n’a été victime d’autant d’attaques politiques ou personnelles. Tous les jours, les médias reprennent le grand déballage. A croire qu’il faut « tuer » Maudet.
Très tôt la justice s’est mise au travail pour, comme il se doit dans un pays démocratique, faire son travail. M. Maudet a été auditionné et l’affaire suit son cours. Mais ça ne suffit pas. Le président de la section genevoise et son comité accompagnés par les élus PLR de Genève donnent leur avis sur la place publique et lâchent M. Maudet. Même la Présidente Suisse du PLR s’en émeut. Elle exige la démission de M. Maudet. Et pour couronner le tout, avec son comité elle convoque M. Maudet pour une séance. Celle – ci a eu lieu le mercredi 28 novembre et la sentence est tombée… M. Maudet doit démissionner. Qui pouvait penser que le comité national allait contredire Mme Petra Gössi ?
M. Maudet réaffirme, avec raison, qu’il ne démissionnera pas tant que la justice n’aura pas rendu son verdict. M. Maudet a raison, en Suisse il y a le respect des pouvoirs en place. Les rumeurs, les accusations, les affirmations de la presse et des pontes du PLR ne doivent pas interférer dans la décision de la justice. Aujourd’hui dans cette affaire Maudet, il y a une complète dérive. La presse ne fait plus son travail d’information. Les questions deviennent des affirmations voire des accusations. M. Maudet s’est expliqué il y a peu à la TV, le journaliste à plusieurs reprises s’est autorisé à lui couper la parole et donner sa version occultant la réponse donnée par M. Maudet. Et le lendemain à Forum, à plusieurs reprises la personne qui apportait son soutien à M. Maudet se faisait rabrouer par la journaliste. C’est ainsi qu’on abat un homme politique. Pour l’instant M. Maudet reste debout et attend sereinement que la procédure judiciaire suive son cours et donne son verdict.
N’en déplaise aux cadors du PLR et aux donneurs de leçons de la gauche, M. Maudet est un élu du peuple et continue son travail pour le mandat que le peuple lui a donné. Certes M. Maudet n’a pas fait tout juste, mais faut-il pour autant s’acharner sur lui comme on le fait un peu partout en Suisse.
Aujourd’hui, M. Maudet demande une assemblée générale du PLR de Genève. Il est temps que ses électeurs puissent s’exprimer et par la suite donner à M. Maudet la possibilité de prendre une décision. Pour l’heure M. Maudet ne doit pas démissionner. Attendons que la justice se prononce et donne son verdict.
Jacques Vuignier