Quoi de neuf sous la coupole ? Session d'automne

Fin de session sur fond de primes en hausse

La session d’automne des Chambres fédérales s’achève aujourd’hui, avec en toile de fond un débat devenu rituel : celui sur les primes maladie.

Mais si celles-ci augmentent sans relâche, c’est bien parce que les coûts explosent. Et sur ce point, le Valais ne peut plus prétendre faire mieux que les autres – contrairement à ce qu’affirme son ministre de la santé. Le canton figure aujourd’hui parmi les mauvais élèves en matière de maîtrise des dépenses.

 

 

 

Si les primes maladie augmentent... … c’est que les coûts augmentent !

Face à face aujourd’hui dans Le Nouvelliste avec le conseiller d’État Mathias Reynard, à propos de l’évolution des primes maladie. Notre ministre de la Santé applique depuis plusieurs années une politique socialiste bien connue, déjà éprouvée dans le canton de Vaud sous Pierre-Yves Maillard : dépenses publiques en forte hausse, défiance envers le secteur privé, centralisation croissante… et, bien sûr, la tentation de rejeter la faute sur d’autres – la Confédération, les lobbys, ou le système.

Soyons justes : M. Reynard n’est pas le seul aux commandes. La hausse des primes s’explique aussi par le prix excessif des médicaments, ou l’élargissement constant du catalogue des prestations remboursées – comme, récemment, les psychothérapies.

Mais ne nous trompons pas : le Valais a fait le choix d’un modèle de soins calqué sur celui des autres cantons romands. Et nos primes sont en train de rattraper les leurs.

Le bilan de M. Reynard est éloquent – mais coûteux (source : mathiasreynard.ch/programme/) :

  • +42 millions pour augmenter les salaires à l’hôpital ;
  • Instauration d’une CCT pour les EMS et CMS ;
  • Création d’un poste d’infirmière cantonale ;
  • Lancement d’une task force « soins infirmiers » ;
  • Hausse des subsides à l’assurance maladie ;
  • Mise en place d’une unité de médecine des violences à Sierre ;
  • Déploiement d’un dispositif d’urgence pour les adolescents en détresse psychique ;
  • Ouverture de structures psychiatriques pour les jeunes ;
  • Création d’équipes mobiles de psychiatrie ;
  • Constitution d’une unité de santé pour les personnes migrantes dans l’asile ;
  • Développement des soins palliatifs ;
  • Octroi de compensations pour le renchérissement du personnel des hôpitaux, EMS et institutions sociales.

Et ce n’est pas fini : rénovation de Malévoz, nouvelles infrastructures hospitalières, crèche à l’Hôpital de Sion, renforcement des dispositifs psychiatriques cantonaux… tout est dans les tuyaux.

Toutes ces mesures sont peut-être nécessaires, utiles et parfois même indispensables. Mais M. Reynard doit admettre qu’elles ont un impact sur nos primes. Critiquer la Confédération pour son opacité au sujet du calcul des primes ne suffit pas, et l'honnêteté commande d'admettre que ces mesures provoquent une hausse de la consommation médicale. Il est difficile de les revendiquer avec enthousiasme, puis de s’indigner lorsque la facture arrive.

Et cette facture, ce sont les primes. Les nôtres.

Et les solutions ?

« La critique est aisée, l’art est difficile », dit-on. Mais en matière de santé, le PLR ne se contente pas de critiquer : il propose, depuis des années, des solutions concrètes et ciblées pour freiner la hausse des primes. Parmi ces mesures figurent notamment :

  • le refus des extensions systématiques du catalogue de prestations remboursées ;
  • le développement d’une assurance-maladie "budget", avec un encadrement du libre choix des prestataires ;
  • une véritable concurrence sur les prix, en particulier pour les médicaments.

Autant de pistes sérieuses, souvent balayées d’un revers de main par une majorité politique qui leur préfère des mesures certes bien intentionnées, mais toujours plus coûteuses. Et au final, c’est l’assuré qui paie.

 

Rentes de veuvage : une réforme majeure

Cette session a également été marquée par une réforme importante du système des rentes de veuvage. Voici l’essentiel à retenir :

  • Les rentes en cours ne sont pas concernées : aucun changement pour les bénéficiaires actuels ;

  • À l’avenir, les rentes de veuvage seront remplacées par des rentes parentales, versées en cas de décès d’un parent, quel que soit le statut matrimonial ;

  • Les rentes AVS pour les couples mariés seront déplafonnées, passant de 150 % à 200 % du montant maximum individuel ;

  • Les veufs et veuves sans enfants recevront un soutien temporaire pendant trois ans après le décès de leur conjoint.

Au final, cette mesure est équilibrée et répond à la longue demande de déplafonner les rentes AVS, sans créer d'inégalité de traitement entre couples mariés et célibataires.

 

Assurance-accident: une lacune comblée

Une quinzaine d'années après le dépôt de la motion de Christophe Darbellay, le parlement a enfin corrigé la lacune de l'assurance-accident qui privait les personnes ayant subi un accident dans leur enfance d'une couverture de perte de gains à l'âge adulte. 

Un combat de longue haleine que j'avais repris avec d'autres collègues, et qui se termine par un succès ! 

La loi adoptée.

 

Pa. Iv. Pour l'autorité parentale conjointe dès la naissance de l'enfant

Le Conseil national a accepté à l'unanimité mon initiative parlementaire pour que l'autorité parentale soit appliquée dès la naissance de l'enfant, y-compris pour les couples non-mariés. 

La règle actuelle permet à certaines mères peu scrupuleuses de profiter des quelques semaines qui sépare la décision de l'APEA pour déplacer le domicile de l'enfant, notamment à l'étranger, et priver les pères de tous leurs droits. 

Le texte passe au Conseil des Etats. 

L'initiative parlementaire. 

 

Conséquence du changement illicite du lieu de domicile de l'enfant

La Commission des affaires juridiques du Conseil national a aussi soutenu mon initiative qui vise à sanctionner le changement illicite du lieu de domicile des enfants, en cas de séparation, le texte passe à la commission des Etats.

L'initiative parlementaire. 

 

Uniformiser les conditions d'accès au registre foncier

J'ai déposé une motion qui requiert une uniformisation, sur le plan fédéral, des conditions d'accès au registre foncier.

Aujourd'hui, chaque canton applique des règles différentes, créant un imbroglio malheureux et une bureaucratie regrettable pour les professionnels. 

La motion.